L’EXPLOITATION
AGRICOLE DE CIBEINS
Présentation
L'exploitation agricole de Cibeins a été créée en 1918 et
a la particularité d'être fondée à partir de bâtiments historiques provenant de
la ville de Lyon ; elle est classée bâtiment historique. La main
d’œuvre est composée de 5 salariés (soit
4,7 ETP) et d’une Directrice d’exploitation Mme Mainard. On y retrouve
plusieurs ateliers :
· La
production laitière :
L'atelier bovin lait comprend une soixantaine de vaches
laitières Prim'Holstein avec un haut niveau de production, en moyenne 10900
litres de lait par lactation. Tout cela repose donc sur un quota laitier de 590000 litres vendus à la Fromagerie
Guilloteau se trouvant à Pélussin dans la Loire. Grâce à son
potentiel génétique important, notre exploitation est engagée dans un schéma de
séléction avec le groupe EVOLUTION (ex MIDATEST).
· Les
vaches laitières ont une alimentation basée sur la valorisation de l’herbe avec
3 mois de pâturage au printemps et 1 mois en automne. Mais aussi une
alimentation qui varie en fonction de la saison :
HIVER
:
E. Maïs
|
28,5 kg
|
32 % MS
|
E. Herbe
|
18 kg
|
25 % MS
|
MGH
|
3 kg
|
60 % MS
|
Tourteau tanné
|
1 kg
|
|
Tourteau de soja
|
2,3 kg
|
|
Tourteau de céréale
|
1 kg
|
|
Foin de luzerne
|
1,5 kg
|
|
foin de RG-Trèfle
|
1,5 kg
|
|
Minérale
|
130 g
|
ETE : On retrouve la même alimentation,
sauf que les vaches n’ont pas d’ensilage d’herbe. Il est remplacé par la pâture
ou bien par de l’enrubanné selon la pousse.
· Pour
les génisses de 15 mois :
E. Herbe
|
15 kg
|
25 %MS
|
Foin
|
4 kg
|
|
Céréales
|
1,1 kg
|
|
Minérale
|
70 g
|
Le bâtiment d'élevage est constitué d'une aire paillée et
d’un couloir sur caillebotis, il est équipé d'une salle de traite 2x5 en épi,
avec décrochage automatique et compteur à lait.
L’objectif principal est que les génisses vêlent à 24
mois.
· Les productions végétales :
La surface agricole utile de l'exploitation 2012-2013 est
de 139 hectares situés principalement autour du lycée.
Les plantes cultivées sont le blé, l'orge, le colza, le
maïs, le soja, la luzerne et des prairies :
- 47 ha de maïs
- 31 ha de blé
102 ha
- 4 ha d’orge (stocké en ferme)
- 4 ha de colza (culture pédagogique)
- 6 ha de luzerne
Ensilés
- 5 ha de RGI dérobé
- 10 ha de RG-Trèfle
- 32 ha de prairies dont 12 ha pour l’atelier ovin
à 1 coupe ensilage
RG-Trèfle
à 2 coupes de foin
à 1 coupe enrubannée
Luzerne
à 1 coupe enrubannée
à 3 coupes de foin
à Plus si possible de l’enrubannée
Maïs
à 20 ha ensilés
à 3 ha de maïs grain humide
Les prairies sont utilisées pour : - faire des
coupes de regain (x2)
- du pâturage tournant avec une gestion en gazon court
L’atelier végétal a pour rendements (objectifs)
:
- 4-5 T de MS en RGI
- 10 T de MS en RG-Trèfle
- 10 T de MS en luzerne
- 15 T de MS en maïs ensilage
- 110 quintaux en maïs grain
- 80 quintaux en blé (puis toute la paille est ramassée)
- 70 quintaux en orge
- 35 quintaux en colza
Une partie de ces
productions est vendue et l'autre partie est destinée à l'alimentation
animale.
L'atelier ovin est composé de 100 brebis de deux races
différentes : le Texel et le Charollais. Les brebis
Charollaises sont inscrites à l'Organisme de Sélection du mouton Charollais
situé à Charolles, ce qui permet à l'élevage d'être répertorié au niveau
national et surtout d'indexer les femelles. On retrouve plusieurs mères à
béliers au sein du cheptel.
L'insémination artificielle est en projet pour les années
à venir. La période d'agnelage s'étale de mi-janvier à début avril avec
une surveillance active des élèves de BTS Productions Animales 1ère
année.
·Une
filière apiculture est aussi présente au sein de
l'exploitation
·Production
canine : l’exploitation possède un chenil
Utilisation pédagogique de la ferme
Elèves, stagiaires et apprentis de Cibeins se forment sur
l’exploitation du domaine afin d’acquérir les savoir-faire pratiques et
professionnels, les différentes techniques en lien avec les connaissances
inscrites aux programmes du Ministère de l’Agriculture. Il s'agit de connaitre
puis de maîtriser les rouages d'une exploitation agricole . C'est un
véritable outil de démonstration, d’observation, d'expérimentation pour
des jeunes apprenants. Dans le cadre de notre formation, nous réalisons des
stages sur l’exploitation :
-BTSA Pa1 : Chaque semaine de cours et pendant les
périodes de vacances, un binôme s’occupe de la permanence de la bergerie qui
consiste à nourrir les moutons, administrer des soins, et une surveillance de
jour comme de nuit pendant les périodes d’agnelage.
- BTSA Pa2 : Chaque semaine, un élève encadré par le
personnel de l’exploitation est de traite le matin
- BAC Pro canin : Permanence toute l’année y compris
durant le vacances scolaires et les jours fériés. Promenade pour les
volontaires durant la pause déjeuner et le soir après les cours.
Et ce n'est pas tout !!!
- le croisement avec des charolais excellence en moitié inférieure pour une meilleure valorisation des veaux de boucherie.
La construction d'un nouveau bâtiment est indispensable à l'application d'une telle conduite d'élevage. Le choix s'est porté sur une stabulation à logettes avec couloir commun et racleur automatique.
En raison de l'objectif de développement du pâturage, le choix de l'installation d'un robot de traite n'a pu être retenu. La salle de traite sera donc une 2*10 épi 50° simple équipement. Ceci donnera une possibilité d'évolution. Si le troupeau doit s'agrandir, il sera possible d'installer un double équipement.
Et ce n'est pas tout !!!
A son arrivée, en Septembre 2011, Mr
Couvez, directeur de Cibeins fit effectuer un diagnostic
technico-économique de l'exploitation afin de déceler ses
principaux points faibles. C'est à partir de ce diagnostic qu'a été
pensé le projet d'exploitation. Ce dernier, validé en juin 2012 par
la chambre d'agriculture, consiste en la réorganisation totale des
différents ateliers.
Le projet se divise en plusieurs
parties :
- la mise aux normes de
l'exploitation,
- le projet économie d'énergie :
utiliser moins d'énergies fossiles et plus d'énergies
renouvelables,
-une amélioration du point de vue
social : aller vers un système plus économe en temps de
travail, moins pénible...
- la préservation de la biodiversité
et des ressources naturelles.
Le projet étant en accord avec la
région Rhône-Alpes, celle-ci est prête à participer à son
investissement.
De l'atelier laitier à l'atelier
ovin, sans oublier les ateliers canin et volaille, la production
végétale... Tout a été repensé dans le but de rendre à
l'exploitation du lycée agricole de Cibeins son image d'antan :
une exploitation moderne pouvant servir d'exemple à tous.
L'Atelier laitier et projet du
bâtiment vaches laitières
Jusqu'à
aujourd'hui, « produire toujours plus » était la marche
à suivre par l'exploitation de Cibeins. Ceci malgré les nombreuses
charges nécessaires à cette production. Mais désormais, le projet
tend plutôt à désintensifier la production pour passer à un
système plus raisonné et plus économe :
- la
production s'élèverait à 10 000 kg/vache de moyenne pour un
troupeau de 70 têtes (contre 11 000 kg/vache aujourd'hui et un
troupeau de 60 bêtes),
- les coûts de production seraient diminués grâce à la valorisation des herbages par le développement du pâturage, à la diminution des achats de concentrés et des frais vétérinaires.
- les coûts de production seraient diminués grâce à la valorisation des herbages par le développement du pâturage, à la diminution des achats de concentrés et des frais vétérinaires.
Ensuite,
l'amélioration de la qualité du lait est aussi prévue avec la
diminution des cellules et l'augmentation des taux notamment le taux
butyreux.
Toujours en vue de moderniser le système et de lui donner une dimension expérimentale et pédagogique pour le lycée, d'autres objectifs ont été fixés, tous concernant la sélection :
- le développement du gène sans corne,
- le génotypage des génisses,
- le sexage
des semences en moitié supérieure,Toujours en vue de moderniser le système et de lui donner une dimension expérimentale et pédagogique pour le lycée, d'autres objectifs ont été fixés, tous concernant la sélection :
- le développement du gène sans corne,
- le génotypage des génisses,
- le croisement avec des charolais excellence en moitié inférieure pour une meilleure valorisation des veaux de boucherie.
La construction d'un nouveau bâtiment est indispensable à l'application d'une telle conduite d'élevage. Le choix s'est porté sur une stabulation à logettes avec couloir commun et racleur automatique.
En raison de l'objectif de développement du pâturage, le choix de l'installation d'un robot de traite n'a pu être retenu. La salle de traite sera donc une 2*10 épi 50° simple équipement. Ceci donnera une possibilité d'évolution. Si le troupeau doit s'agrandir, il sera possible d'installer un double équipement.
Projet concernant les autres
bâtiments : séchoir, méthanisation, musée
Le projet
« bâtiment des vaches laitières » sera suivi par la
rénovation et la construction d'autres bâtiments.
- un
séchoir à foin de luzerne d'une capacité de 700 tonnes :
c'est un projet collectif qui regroupera des céréaliers et
éleveurs dombistes voulant insérer la luzerne dans leur rotation. A
l'automne, le séchage des semences sera possible.
Le séchage se
fera grâce à deux types d'énergie :
- le solaire,
- la
biomasse : méthanisation et chaudière plaquettes.
-
un méthaniseur : il sera alimenté par les effluents
d'élevage et par des déchets fermentescibles de terres d'Alliance.
L'énergie produite sera utilisée pour le séchage des fourrages et
le chauffage des différentes installations. Les surplus seront
vendus.
-
un espace de découverte : les bâtiments de
l'exploitation, actuellement inutilisés, seront réaménagés pour
en faire un musée. Le but étant de sensibiliser et d'initier les
visiteurs à l'agriculture et au monde agricole. Les sujets qui y
seront abordés sont :
- l'histoire
de l'exploitation de Cibeins,
- les enjeux
de l'agriculture de nos jours.
Plan de la nouvelle exploitation |
2 |
1 |
Projet concernant les autres
ateliers : ovins, canins, volaille, production végétale
Des
modifications vont aussi être apportées aux autres ateliers.
-
l'atelier ovin : Le projet se résume en quelques
mots :
- un système
basé sur le pâturage,
-
l'engraissement des agneaux au foin de luzerne et aux céréales
produites sur l'exploitation,
- des
agnelages d'automne.
Le
désaisonnement des brebis soulève une nouvelle question concernant
le changement de race, la Texel étant inadaptée à ce genre de
système. Le choix se porterait sur la grivette, une race plus locale
et qui s'adapte bien à différentes conditions d'élevage.
La taille du
cheptel sera augmentée à 200 brebis d'où la nécessité de changer
de bâtiment. L'actuelle stabulation des vaches sera réaménagée
pour pouvoir accueillir le troupeau.
-
l'atelier canin : Deux objectifs ont été fixés :
- la
diminution des charges : alimentaires et frais vétérinaires,
- le
développement de la production : 25 chiennes pour 100 chiots
produits/an.
-
l'atelier volaille : Le projet consiste en la
production de poulets biologiques qui seront vendus aux cantines des
collèges et lycées alentours. 250 poulets par semaine (soit 9000
par an) seront produits. L'abattage et la découpe seront effectués
dans un abattoir collectif de Saint-Paul-de-Varax. Pour ce projet, la
construction de deux bâtiments de 500 m² est nécessaire. Dans un
premier temps, des aliments biologiques seront achetés car aucune
culture biologique n'est prévue dans l'immédiat.
-
la production végétale : Plusieurs objectifs ont
été fixés :
- assurer
l'autonomie fourragère de l'exploitation,
- le
développement du pâturage,
- la
rénovation de prairies (20 ha pour les vaches) à partir de cette
année,
- à plus long
terme, l'obtention de la classification HVE (Haute Valeur
Environnementale) pour toutes les surfaces,
- travailler
avec l'ISARA pour les TCS (Technique de Culture Simplifiée) :
il s'agit d'expérimentations effectuées sur les cultures :
sans labours, sans désherbant chimique...
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